Doping im Radsport
2000 Daniel Delegove, vorsitzender Richter im Festina-Prozess 2000
Als im Jahr 2000 in Lille der Festina-Prozess stattfand, mussten sich auch Funktionäre, u.a. auch Hein Verbruggen, Vorsitzender der UCI rechtfertigen und ihre umstrittene Antidopinghaltung verteidigen.
Der vorsitzende Richter Daniel Delegove ging in seiner abschließenden Urteilsbegründung mit der UCI und dem französischen Radsportverband hart ins Gericht. Zur UCI meinte er, sie habe nie eine überzeugende Antidopingpolitik und -Strategie verfolgt, sondern höchstens Auswüchse bekämpft, obwohl sie, hier insbesondere Hein Verbruggen, immer bestens über die Doping-Realitäten informiert gewesen seien.
Die UCI und der FFC) ließen dieses Urteil nicht auf sich sitzen und gingen in Berufung mit dem Ergebnis, sie hätten sehr wohl eine gute Antidoping-Politik verfolgt.
Die folgenden Zitate aus der Urteilsbegründung von Richter Delegove stammen aus dem Buch von Bruno Roussel, Tour de vices. Roussel war Sportlicher Direktor des Festina-Teams und wurde zu einem Jahr Gefängnis auf Bewährung sowie einer Geldstrafe über 50 000 FF verurteilt. Insgesamt wurden milde Strafen ausgesprochen mit der Begründung, die Sportverbände trügen Mitschuld daran, dass im Profiradsport Doping kaum noch als Unrecht angesehen werde.
Zusammenfassung einiger Zitate aus Daniel Delegoves Urteilsbegründung
„Seit 1993 besitzt die UCU umfangreiche Kenntnisse über Doping im Profiradsport vor allem über EPO. Dennoch blieb sie bis Ende 1996 fast inaktiv. … Hein Verbruggen hatte bereits 1984 davon Kenntnis erhalten als anlässlich seiner Nominierung zum UCI-Vize-Präsidenten ein Doping-Report verteilt worden war. … Anfang 1988 hatte das IOC, dem er ebenfalls angehörte, eine Studie zu rekombinierten EPO in Auftrag gegeben und 1990 das Mittel auf die Verbotsliste gesetzt. Im Laufe diesen Jahres starben in den Niederlanden 7 Radfahrer an Herzstillstand in Folge von EPO-Missbrauch, Todesfälle, an die sich der Niederländer Verbruggen sehr gut erinnern konnte … Die UCI vermied allerdings jahrelang eine Strategie für den Kampf gegen diesen Missbrauch zu erarbeiten und dagegen etwas zu unternehmen. Angesichts des allgegenwärtigen Dopingphänomens beschränkte sich die UCI Ende 1996 allein darauf gegen den EPO-Exzess [Hämatokritgrenzwert] vorzugehen wobei sie alle anderen Substanzen vernachlässigte [wie Wachstumshormone, Testosteron, Corticoide, Anabolika].
Ihr Ziel war nicht Doping zu bekämpfen oder auszulöschen, sondern lediglich den Missbrauch von EPO zu begrenzen, wie es verschiedene schrifliche Unterlagen der UCI belegen.“
Als Beispiele führt Delegrove Protokolle der Commission de sécurité et condition du sport der UCI zwischen Januar 1997 und Juli 1998 an. Er sieht in diesem Verhalten eine Quasi-Toleranz des Dopings. Aus dem Verhalten der UCI leitet sich für den Richter ab, dass die Fahrer zu der Überzeugung kommen konnten, dass die Gegner sich dopen und sie selbst daher aus Gründen der Chancengleichheit ebenso handeln müssten, sei es um im Classement gut dar zu stehen, sei es um ihre Helferaufgaben optimal erledigen zu können.
Zudem versuchten die Radsportinstanzen, koste es was es wolle, zu verhindern, dass etwas von den verbreiteten Dopingpraktiken nach außen dringe, z. B. über die Presse. Zum einen versuche man das Problem klein zu reden, zum anderen würden alle die das Problem ansprächen ebenso wie auch diejenigen, die den Radsport kritisierten, denunziert und in Frage gestellt. So auch Fahrer, die gestanden haben und umgehend, fast mechanisch wegen Dopings sanktioniert würden, womit die Botschaft an alle anderen klar würde: sie haben zu schweigen.
Delegove kritisiert auch die UCI-Regel (Paragraph 13-3-009 des Reglements von 1999) wonach Hormongaben kein Doping seien, wenn sie dazu dienten, dass hormonelle Gleichgewicht wieder herzustellen. Dieser Theorie lag die Annahme zugrunde, dass besondere sportliche Anstrengungen den Hormonhaushalt durcheinander bringen und die Sportler aus Gesundheitsfürsorge entsprechende Ergänzungsmedikamente erhalten müssten. Diese Theorie des Hormonellen Gleichgewichts war ein beliebtes Argument der Sportärzte dafür, Dopingsubstanzen einzusetzen, nicht nur in Frankreich.
„Die Machtlosigkeit der UCI gegenüber Doping, ihre Quasi-Toleranz hat ganz sicher in beachtlichem Maße die Entscheidung der Fahrer, Mitglieder oder ehemalige Mitglieder der Teams Festina und La Française des Jeux, die dopten, beeinflusst, ebenso wie die Entscheidungen derjenigen, die sich dadurch schuldig machten, dass sie das Dopen erleichterten oder dazu anregten.“
Richter Delegove hält fest, dass die Dopingvergehen und die gesundheitlichen Risiken, denen die Fahrer ausgesetzt waren, harte Strafen bis hin zu Gefängnisstrafen rechtfertigen würden, das Gericht aufgrund des kaum vorhandenen Antidopingkampfes Seiten der Verbände aber milde Strafen verhängen werde.
die Zitate im Original auf Französisch:
„Dès 1993, l’UCI […] acquiert une connaissance étendue de la diffusion dans le cyclisme professionnel du dopage des coureurs au moyen surtout de l’EPO; pourtant, jusqu’a la fin de 1996, elle reste confinée dans une quasi-inaction […] Hein Verbruggen s’etait fait connaitre par la publication, en 1984, d’un rapport sur le dopage qui avait contribué à sa nomination comme vice-président de l’UCI. A la fin des années 1986 et plus précisément debut 1988, le Comité international olympique, instance dont il est également membre, consacré une étude à l’EPO récombinante, substance créée par le génie génétique un an plus tôt, puis en 1990, inscrit cette substance sur la liste des produits interdits. Au cours de cette même période se produisent aux Pays-Bas sept décès de coureurs cyclistes par arrêt cardiaque susceptibles d’avoir été causes par la prise d’EPO, décès dont M. Verbruggen, de nationalité néerlandaise, a déclaré se souvenir parfaitement ainsi que des interrogations quant à leur origine […] Dotée d’une telle connaissance, l’UCI s’abstient pendant des années de définir et d’exprimer une stratégie de lutte contre le fléau […] Face au phénomène du dopage ainsi présente, dans son ampleur et dans ses modalités à l’automne 1996, l’UCI limitera sa réaction à des actions cantonnées à la seule lutte de l’excès d’EPO, en négligeant complètement toutes les autres substances.“
…
Ainsi est-il clair que l’objectif réel n’est pas de combattre et d’éradiquer tout dopage, mais seulement de limiter le recours à l’EPO, ce que d’autres écrits émanant de l’UCl confirmeront.
La lécture attentive des procès-verbaux des réunions de la CSCS [Commission de sécurité et condition du sport] de l’UCl entre janvier 1997 et juillet 1998 demontre que seule l’EPO, et plus précisément l’excès de l’EPO, est abordée au cours de ces reunions; le cas des autres substances dont l’usage a été denoncé par les instances françaises en octobre 1996 – hormones de croissance, téstosterone, corticoides, anabolisants – est totalement ignoré.
Le comportement de l’UCl, après même que l’affaire Festina aura éclaté en juillet 1998, confirmera que cette instance, en charge de diriger la lutte antidopage au plan international, s’est de fait résolue alimiter durablement ses actions aux seuls excès du phénomène et, partant, une quasi-tolérance de celui-ci.
Cet aveu d’impuissance [de l’UCI], maintenu pour le futur, ne peut que conduire chaque coureur à la conclusion que ses concurrents vont se doper et, dès lors, lui faire considérer le dopage comme une nécessité pour bien figurer dans les classements ou, comme certains dont le cas a été évoqué, simplement pour bien faire son travail d’équipier.
Une telle conclusion s’imposera d’autant plus dans l’ésprit des coureurs que des méssages d’autres natures les conforteront dans l’idée que le dopage n’est pas sérieusement combattu ni, à fortiori, menacé.
Ainsi en est-il d’abord des expressions du corporatisme qui conduisent les instances du cyclisme a défendre coute que coute le corps gangrené par le dopage lorsque, par exemple, les pratiques illicites sont denoncées par la presse. Des réactions déja décrites consistent […] à minimiser la réalité du dopage au sein du peloton. Dans un registre proche figure la denonciation des denonciateurs et, plus géneralement, de tous ceux qui viennent troubler le cyclisme. Ainsi, par exemple, les termes d’un courrier adressé le 13 avril 1999 par Hein Verbruggen à ses „chers amis“ (les coureurs cyclistes) pour commenter une des interventions de la police au cours du Tour de France 1998. Selon lui, „de tels actes ne peuvent être basés uniquement sur la logique… d’autres raisons doivent être en cause.
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Dans un ordre different mais debouchant sur le même type de conséquences quant à la perennité du dopage, doit être mentionnée l’attitude des instances internationales face aux coureurs qui, spontanément, se repentent de s’être dopés et qui, d’une façon quasi mecanique, sont aussitôt punis par des sanctions tout à fait propres a dissuader des coureurs d’avoir la même démarche et à les encourager, au contraire, à garder le silence.
[…]L’UCI s’est installée dans une quasi-tolérance du dopage, ce que démontre encore la reconnaissance par son règlement de la licéité de la prise de supplement d’hormones.
En effet, au paragraphe 13-3-009 alinéa 6 du réglement de l’UCI de 1999, il est énoncé que : „Le supplement hormonal n’est acceptable que si, par rapport à la situation normale, il est constaté une chute anormale du niveau d’hormones qui, selon les connaissances médicales modernes, menace de plus en plus la santé du sportif“.
Ce qui est accepté, et meme proné dans un but sanitaire, est ce qui est quelquefois également appelé „rééquilibre hormonal“.
…
Au surplus, la possibilité d’un tel supplement hormonal est un leurre qui permet en réalité un dopage limité car la déinition d’une norme hormonale s’avère impossible, le taux d’hormones variant d’un individu a un autre et, pour un même individu, d’une periode de temps a une autre. Ainsi ceux qui recourraient au rééquilibrage hormonal se trouveraient-ils en mesure de dépasser cette norme, en respectant certaines limites, sans qu’alors le dépassement soit décélable.
L’impuissance de l’UCI face au dopage, sa quasitolerance d’une forme atténuée de celui-ci ont nécessairement influencé dans de notables proportions le choix des coureurs, membres ou anciens membres de l’équipe Festina ou membres de l’équipe La Française des Jeux qui se sont dopés ainsi que les décisions de ceux qui ont été déclarés coupables de l’avoir facilité ou de les y avoir incités.
Alors que la gravité de l’atteinte à la loyauté des compétitions et surtout les risques qu’a fait peser sur la santé des coureurs le dopage prolongé qui a été constaté, constituent a l’égard des auteurs principaux de ces infractions, une incitation à une grande sévérité au point de faire envisager des peines d’emprisonnement ferme, la carence persistante de la lutte antidopage conduit au contraire à la modération des sanctions et de leurs modalités d’exécution.